La liberté ne guide plus le peuple sur les remparts comme elle l’a fait, dit-on, jadis.
La « liberté » contemporaine, celle de l’économie, du free trade, de la croissance personnelle et de l’épanouissement par le travail n’est qu’une liberté (de plus en plus étroitement) surveillée. Contrairement au mur de Berlin, les remparts réels du vieux monde, ceux qui enferment les hommes et les femmes de ce temps dans l’« économie », ne sont pas écroulés.
C’est la liberté, ou plutôt l’aspiration à la liberté, l’exigence de liberté, qui s’est fragmentée en une série de réclamations, de récriminations de réactions et de tout le reste... On connaît la chanson et les rengaines et variations sur le thème : droit de faire ceci ou cela, droit de ne pas avoir à entendre, sentir ou goûter ceci ou cela… et ainsi de suite. Résultat : comme certaines monnaies, la liberté subit dévaluation après dévaluation.
La « liberté » contemporaine n’est pas sur les remparts : elle rampe.
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