vendredi 23 mars 2012

23 mars: Y’a rien que les fous qui ne changent pas d’idée!

Quelques centaines de milliers de personnes dans la rue (et pas seulement à Montréal) hier. Face à cela, le gouvernement maintient le cap, se fiant à on ne sait trop quel GPS dont le logiciel n’a pas été mis à jour depuis longtemps. Madame Marois non plus, ne change pas d’idée, complice comme cochon (ou cochonne, c’est selon) avec son ex-employé, Daniel Zizian, PDG de la CRÉPUQ.

La sagesse populaire le dit: y’a rien que les fous qui ne changent pas d’idée. Ces gens-là ne changent pas d’idée. Donc…

De toute évidence, il va falloir des moyens de pression pas mal plus forts pour leur faire entendre raison.

mercredi 7 mars 2012

Sans Sandoz, on est sans dose

On parle beaucoup de l’arrêt de production à l’usine Sandoz. Mais personne n’a posé une question qui me semble pas mal évidente : pourquoi a-t-il fallu une inspection menée par une agence américaine pour déceler des problèmes de qualité ? Nos merveilleuses agences gouvernementales du Canada et du Québec n’ont-elles pas d’inspecteurs ?

mardi 7 février 2012

Message à ma députée fédérale, Mme Hélène Laverdière

Chère madame Laverdière,

En tant qu’électeur de Laurier—Sainte-Marie, je vous demande de faire tout en votre pouvoir pour que monsieur Claude Morin reçoive une des médailles qui seront distribuées en l’honneur de celle qu’on désigne, dans les documents officiels, comme « Sa Majesté du chef du Canada ».

Morin, qui a travaillé loyalement avec la Gendarmerie royale du Canada pour torpiller le projet d’indépendance du Québec, mérite probablement plus que quiconque cette récompense.

Je suis convaincu que, en tant que bonne fédéraliste, vous saurez faire parvenir cette recommandation à qui de droit et l’appuyer de tout cœur.Il va sans dire que j’aurais quelques autres suggestions pour les médailles de cette cuvée…

N’hésitez surtout pas à me contacter pour de plus amples informations, ou pour d’autres suggestions.

jeudi 19 janvier 2012

Message aux professeurs Balthazar, Laforest, Lemieux et autres bonzes de l'Université Laval

Le site Internet de votre faculté m’indique que vous êtes des collaborateurs d’un certain Jonathan Paquin.

Vous trouverez ci-après copie d’une communication que je faisais parvenir à cet individu lundi dernier.

Il va sans dire que je n’ai pas reçu de réponse.

Qui s’assemble, se ressemble. Je ne doute pas que vous êtes et demeurerez solidaires de ce triste monsieur et de sa collaboration avec le CSIS. Je n’attends donc aucune réponse de votre part. Je ne sais que trop que, dans votre monde, les débats ne peuvent se dérouler qu’entre penseurs patentés et détenteurs de Ph.D.

Pour paraphraser Vigneault (qui le disait bien avant Ben Laden !), « à semer du vent de cette force-là, vous préparez une maudite tempête ! ». Mais, comme le dit encore Gilles, « p’t’êt’ ben qu’tu t’en aperçois pas ».

Soit dit en passant, j’ai déjà eu pas mal de respect pour les profs Lemieux et Balthazar. Mais de les voir acoquinés avec le CSIS et des gens comme Paquin…

Comme disait la chanson, « Say it ain’t so, Joe ! ».

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PS : J’ai les jambes qui me démangent. J’ai une folle envie de partir pour le Rwanda pour trouver réponse à une de mes vieilles (et comme toujours, odieuses) questions : si le bon père Lévesque était si bon et brillant que ça comme premier président de l’université de ce pays, comment se fait-il que les atrocités que l’on sait se soient produites ? Je travaillerais sur une hypothèse : le bon père Lévesque est bel et bien le père spirituel des universitaires de Laval d’aujourd’hui. Ces derniers, comme le bon père, se soucient des droits de la personne comme de leur première soutane.

mercredi 18 janvier 2012

Profilage:et vogue le navire !

Le chef de police, le maire et tutti quanti lançaient hier (17 janvier), avec tambours et trompettes, une politique contre le profilage racial couramment pratiqué par les policiers (chez nous, dans le Centre-Sud, on dit plutôt "les forces d'occupation").

Maman Concordia, qui ne cesse-t-on de nous répéter, est sans le sou, va trouver les moyens de dépenser une fortune en campagnes de sensibilisation et autres coups d'épée dans l'eau du même genre.

Ce serait tellement plus simple et pas mal moins cher) de ne pas admettre les racistes dans la police (et même dans les cours de police au cégep). À ce que je sache, il existe d'excellents tests pour détecter la propension au racisme. Suffirait de les administrer, tout simplement.

Pour le reste : Montréal va avoir une belle politique en matière de profilage racial.

Tout comme Montréal a de belles politiques en matière de culture, de propreté, de patrimoine, d'environnement, de transport et d’à peu près tout.

Résultat ? Les rues sont sales, les artistes crèvent de faim, le patrimoine se déglingue, la qualité de l'air se détériore, le transport en commun fait dur, les rues et les trottoirs ressemblent à la crête de Vimy une demi-heure après la fin de la bataille.

Ma prédiction : les policiers vont continuer de « profiler les couleurs »… et de harceler, de battre et de tuer du pauvre monde impunément.

mardi 17 janvier 2012

Message au professeur Jonathan Paquin, Ph.D.et collaborateur du SCRS

Le journal de ce matin http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201201/16/01-4486221-les-services-secrets-sinvitent-dans-les-universites.phpnous informe de votre collaboration avec les services de renseignement canadiens. Il va sans dire que cela est tout à fait abject et condamnable, au moins pour quiconque sait ce que ces services ont fait, font et feront jour après jour pour saper ce qui nous reste de démocratie et pour bafouer ce qui reste des droits de la personne suite à l’adoption des lois et des mesures abjectes et iniques adoptées après le mythique « nine-eleven ».

Selon le journal, vous affirmez que « le SCRS n’est pas la CIA des années 50 ou 60 ». Avec respect, je vous ferai remarquer que la CIA d’aujourd’hui n’est pas la CIA des années 50 et 60. En effet, la CIA d’aujourd’hui torture mieux qu’avant, infiltre mieux qu’avant, fait les basses œuvres de l’occupant de la Maison-Blanche plus discrètement qu’avant. La CIA d’aujourd’hui a à sa disposition des escouades de choc et des drones qui tuent des gens selon le bon vouloir de l’occupant en question et au mépris de toutes les lois (et même des lois des États-Unis d’Amérique). Et, ce qui n’est pas négligeable, la CIA d’aujourd’hui recrute de meilleurs diplômés universitaires.

Le CSIS (pour appeler le SCRS par son vrai nom), est un partenaire junior de la CIA et des autres Mossad et MI5 de ce monde. On peut donc présumer que le CSIS, tout comme ses maîtres « politiques », avalise la CIA, ses pompes et ses œuvres. On sait aussi, pour peu qu’ils soient publics, les fruits du travail du CSIS, notamment au chapitre des certificats de sécurité et des « renvois vers la torture ».

Le journal nous parle de l’intérêt des fouineux et fouineuses du CSIS pour le recrutement de « brillants jeunes gens » sur les campus universitaires. Mais les colloques et symposiums servent aussi à autre chose : ils permettent aux fouineux et fouineuses d’identifier les dissidents, de les ficher et, pourquoi pas, de les faire inscrire sur des no-fly lists », de les mettre sur écoute, de faire en sorte qu’ils fassent l’objet de certificats de sécurité, et tout et tout.

Vous êtes, de toute évidence, un universitaire respectable. Vous avez Ph. D . et autres satisfecit à votre actif. Grand bien vous fasse. Pour ma part, « pauvre parmi les pauvres, minable parmi les minables, raté parmi les ratés, rebelle parmi les rebelles », je ne suis pas respectable du tout. Mais j’approche de ce qu’on appelle « un âge respectable ». Ce qui me permet d’en savoir un petit peu sur quelques petites choses.

Ainsi, j’ai compris depuis belle lurette la meilleure raison de prendre la parole lors de colloques et de symposiums sur des questions dites sensibles (comme la dite « sécurité nationale »), qu’ils soient sponsorisés ou non par les agences de renseignement (qui, de toute manière, y ont des antennes- c ’était vrai dans les années 50 et 60 et c’est toujours le cas) : se faire remarquer par les recruteurs (et recruteuses) de ces agences dans l’espoir de se trouver « une bonne job pis un bon boss ». Autrement dit, se « téter » une job d’analyste ou de whatever (comme ils doivent dire au CSIS). Pas surprenant qu’à force de recruter des téteux (et des téteuses) de jobs, le CSIS ait une assez piètre capacité d’analyse.

Certains dissidents ont parfois les moyens, le temps et la patience requis pour assister à des colloques et symposiums universitaires. Cela leur permet parfois (avec un peu d’expérience et de perspicacité) d’identifier les « talent scouts » et même les agents du CSIS. Ils peuvent aussi voir qui sera un jour ou l’autre « sur le payroll » du CSIS. Parfois, ils prennent la parole afin de « faire lever » les plus ou moins chauds lapins (et les –souvent pas mal chaudes- lapines)du CSIS et des autres agences ou services de « protection de l’État ». Mais pour ce qui est des « vrais débats », les dissidents ne parlent pas. Couché, c’est la consigne ! Vive la position du tireur couché ! Résultat : perte nette pour ce que vous appelez « la liberté d’expression ».

Pour qu’il y ait liberté d’expression dans les universités, il faudrait que ces dernières administrent une sorte de « reverse security check », polygraphe à l’appui. Lors de l’inscription, on soumettrait les étudiants, les étudiantes, les professeurs et professeuses, ainsi que les participants et participantes aux autres activités et autres de à « la question ». Des inquisiteurs et inquisitrices d’expérience leur poseraient, avec toute l’insistance et la « pression » utilisées par les collègues du CSIS à Guantanamo, la question : « Are you now, or have you ever been, or do you consider becoming, a member, associate or informant of CSIS and/or similar agencies and/or services ? » Et quelques autres gentilles questions du même genre.

Si on détectait un CSIS, on ne lui refuserait pas l’entrée. On lui mettrait tout simplement un « signe distinctif » bien visible sur sa carte d’étudiant ou sur son « scapulaire » d’inscription à un colloque, symposium ou whatever. On indiquerait aussi son affiliation dans les « actes » de l’événement ou sur tous les « travaux universitaires » produits. On publierait (évidemment) sa photo (de face et de profil) sur Facebook et Twitter.

Pour ma part, j’aimerais mieux qu’une ordure du CSIS soit tenue de porter un dossard aux couleurs de son employeur, question de « visibilité ». Toutefois, je n’irais pas jusqu’à donner accès gratuit à la piscine ou aux douches à ceux et celles qui voudraient leur faire goûter à un peu (ou même beaucoup) de water-boarding, à moins d’un vote majoritaire des gens qui n’ont aucune allégeance aux « services ». Mais si je participais à une assemblée qui devrait statuer sur la chose, je me prononcerais sans aucune hésitation pour l’accès gratuit (et même subventionné) à la piscine et aux douches.

Ainsi, les choses seraient claires. Aussi claires que le ciel de Manhattan au matin du 11 septembre 2001.

Mais dans les universités de notre temps, comme disait Denner dans le film de Lelouch, c’est « la clarté dans la confusion, et la confusion dans la clarté ».

Confus comme jamais, les troglodytes que nous sommes sont enfermés depuis très longtemps dans une noire caverne, tant et si bien que la moindre lueur du poste de télé ou de l’écran Google nous semble fulgurante de clarté. Nous vivons dans la caverne de Platon, mais nous n’avons pas de Platon qui nous apprendrait à distinguer la proie de l’ombre. Nous n’avons que des universitaires qui, comme Jonathan Paquin, Ph. D., tentent de nous faire croire que collaborer avec le CSIS, c’est favoriser la liberté d’expression.

Vraiment, nous vivons une époque formidable.

vendredi 2 décembre 2011

Génération d'idées?... Ça génère en effet des idées... de cul!

Relevé dans le Voir d’hier quelques merveilleux fragments de texte attribués aux gens de « Génération d’idées ».

Une fois manipulé avec d’infinies précautions (pour éviter toute contagion) au moyen de mes brucelles hégéliennes, puis passé au fil de mon cher rasoir d’Occam, ça donne ceci :

« Les Sommets Génération d’idées […] s’inscrivent dans un long processus visant à déterminer […], bottom-up, des positions propres aux jeunes de 20 à 35 ans […]. »

Ça doit être beau ce qui se passe dans les chambres de motel, dans les suites d’hôtel, dans les toilettes et sous les tables lors de ces sommets ! Belle partie de jambes en l’air (probablement sur Air Transat, « gracieuseté » de François Legault) en perspective !

Sortez vos capotes, le KY pis le Purell pour avoir des « positions propres » quand vous êtes « bottom-up » !

Danger que Jean Foutu et Karma Prix manquent de stock !

Pourtant, il me semble que la plupart des 20-35 ans savent exactement quelles sont les positions propres à adopter en situation de « bottom-up ». Pas besoin pour eux d’un « long processus ».

Je crois aussi que la plupart des jeunes gens de 20 à 35 ans savent très bien comment éviter de se retrouver en situation de « bottom-up » s’ils (et elles) n’ont pas une propension à se faire passer où l’on sait le beurre,le doigt, l’aile et le bec et la tête, alouette !

Faudrait que les « mentors » et les « coachs » de Génération d’idées expliquent à leurs ouailles la différence entre YouTube et EnTube. Les deux peuvent être amusants, mais faut bien comprendre, apprécier et assumer les plaisirs, risques et conséquences de chacun.

C’est plus fort que moi, je deviens comme le père Shaw : je ne fais pas que penser à « ça », mais quand je pense, c’est à « ça » que je pense !