jeudi 11 octobre 2007

Bang Bang, Pag Pag...

Courriel expédié à la rédaction de Bang Bang

Je ne le dis pas assez, mais je suis un lecteur assidu de Bang Bang.

Je dis souvent à ceux et celles qui parlent, trop souvent à tort et à travers, de la « relève », de lire Bang Bang, de prendre le temps de regarder Baromètre et ensuite de tourner leur langue sept fois en récitant les lyrics de Saint-Panache avant de penser à parler… mais ça, c’est une autre histoire.

Dans le dernier numéro que j’ai eu entre les mains (by the way, je le ramasse au Métro « en-dessous du pont Jacques-Cartier »), il y a un quelque chose à propos de Pag (ça me rappelle toujours l’époque, au début des années 70, où mon voisin de palier était le drummer du Pag —on allait même parfois regarder Jeunesse d’aujourd’hui chez Pag à l’île-des-Sœurs.

Je me souviens aussi d’une veille de 24 juin, alors qu’une compagnie de boissons commanditait une soirée à l’angle de Berri et Ontario. La scène était installée « en bas de la côte » et le viaduc servait de backstage. Le lendemain, ça allait être le grand spectacle de la Fête nationale (à l’île Sainte-Hélène cette année-là, je crois), mettant en vedette Paul Piché. La soirée était pas mal hot : imaginons la rue Berri noire de monde entre de Maisonneuve et Ontario, avec débordement sur ce qui était l e stationnement du terminus d’autobus et sur ce qui n’était pas encore les jardins de la Bibliothèque national. Assez tard, Flynn est en scène et finit son set (donné en petite formation, max en quatuor, avec Légaré à la basse et Herbie au drum, si je me souviens bien… le reste est vague). Pierre, derrière le piano, hurle une excellente Maudite machine pour une foule qui se fait plus qu’attentive, même respectueuse. C’est le délire, pur, absolu, indiscutable.

La scène est dégagée rapidement. Pag, DeVilliers et un ou deux autres se branchent vite fait… Et l’hymne national (J’entends frapper) résonne comme la proverbiale tonne de briques. Après la Machine, personne ne se trompe sur ce que tout ça « peut et veut » dire.

Meanwhile, backstage, Piché, qui était venu « prendre le pouls » du public avant le show du lendemain, accoudé sur une clôture Mills, se tenait la tête entre les mains pendant que la multitude scandait J’entends-Frap-per, et disait quelque chose comme « J’peux pas l’croire… ».

Le reste du set de Pag and the gang a été à la hauteur (Il tombe des bombes et le reste…).

Tout ça pour dire : malgré ses défauts (certains diraient même ses tares), jusqu’à nouvel ordre, Pag rules et j’aime bien quand on en parle gentiment.

Mais… Pag n’a pas traduit My Way pour en faire Comme d’habitude.

Comme d’habitude est une composition originale (1968) de Claude François avec paroles de Gilles Thibaut. Paul Anka (le petit gars d’Ottawa), qui avait acquis les droits d’en faire une « version américaine », accoucha des paroles et du titre « My Way ». Arrangée par Don Costa, la chanson fut enregistrée par Sinatra… and the rest is history.

Oui, Pag en a fait une fort bonne chose… mais il n’a pas traduit My Way. Comme aurait pu dire Frank (et comme René Angelil doit se le rappeler tous les soirs), « il faut rendre à Caesars Palace ce qui est à Caesars Palace ».

Aucun commentaire: