jeudi 14 février 2008

The Perils of Pauline

Madame Marois et sa merveilleuse équipe de conseillers ont réussi à scorer comme des champions (certains diraient « comme des Justin Trudeau ») dans leurs propres goals.

Il aurait été tellement plus simple de proposer que tous les enfants qui vont à l’école anglaise démontrent une maîtrise adéquate du français (selon le niveau : primaire, secondaire, cégep, université) comme condition d’obtention de leur diplôme, au public comme au privé. Cela est pas mal plus urgent et que de songer à « bilinguiser » la marmaille qui a eu le malheur de naître francophone dans Hochelaga-Maisonneuve plutôt qu’anglophone dans Upper Westmount. Même chose pour les énervés qui veulent qu’on enseigne l’anglais au tout début du primaire : il serait bien plus important d’enseigner le français dès la première année dans les écoles anglaises.

Et si on veut améliorer la Charte de la langue française, on pourrait obliger les entreprises à exiger des personnes qu’elles embauchent une connaissance au moins « fonctionnelle » du français.

Je partage au moins deux choses avec monsieur Victor-Lévy Beaulieu : je m’ennuie de Michèle Viroly et j’aime beaucoup James Joyce, que j’ai lu dans le texte quand j’avais dix-sept ans. Mais VLB se trompe. Madame Marois n’est pas coupable de traîtrise. La traîtrise, c’est ce que des gens comme Claude Morin ont fait et continuent probablement de faire.

Non, contrairement à Morin et à d’autres, madame Marois n’est pas coupable de traîtrise (à ce qu’on sache au moment où j’écris). Madame Marois est, dans tous les sens des mots, une simple innocente.

Loin d’être coupable, madame Marois souffre. Elle souffre, comme on dit si bien dans un de ses anciens ministères, de « perte d’autonomie ».

Of course, la châtelaine de l’Île-Bizard a été, comme elle se plaît à le rappeler, titulaire des plus importants ministères. Mais, à l’époque, elle était (relativement) bien entourée et toujours assez strictement « encadrée ». Quand elle a fait partie de l’opposition officielle, elle bénéficiait des budgets de recherche afférents.

Aujourd’hui, comme chef (j’ai toujours envie d’écrire « cheftaine ») du « deuxième groupe d’opposition », elle n’a tout simplement plus le « système de soutien » dont elle a, de toute évidence, désespérément besoin.

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